[FMA]_l__emprise_du_passe
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Prologue
Publié le 19/08/13 à 01:12:04 par Pseudo supprimé
« Alors tu es devenu un soldat, Roy.
- Oui, maître.»
Un jeune homme de dix-neuf ans se tenait droit devant un homme d'une bonne cinquantaine d'années qui écrivait à l'aide d'une plume, adossé à un bureau. Son ton, lorsqu'il s'était adressé à son élève, avait été méprisant. Il avait toujours détesté les militaires, et ne comptait pas se convertir au dernier moment parce que son apprenti avait décidé d'être à leur botte.
« Je pensais que je pouvais éventuellement obtenir le titre d'alchimiste d'État de manière à aider mon pays, » se justifia le jeune brun.
Le vieil homme posa sa plume, et le regarda. Un petit sourire manipulateur et malicieux se dessina sur ses lèvres.
« Comme je le pensais, commença-t-il, il est encore trop tôt pour toi d'être le 'Flame Alchemist'.
- Alors... C'est ainsi ? Au final, vous ne m'aurez enseigné que les bases de l'alchimie à connaître.
- Bien sûr. »
Le maître reprit sa plume en main, afin de continuer l'écriture de son ouvrage. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, il le savait bien. En conséquence, il lui fallait terminer rapidement.
« C'est une perte de temps que d'enseigner les fondements à quelqu'un qui se dégraderait en devenant un chien de l'armée.
- "L'alchimie est utilisée pour le bien des gens", n'est-ce pas ? répondit l'apprenti avec un petit sourire qu'il remplaça rapidement par un visage sérieux. Maître, je pense qu'être utile pour l'armée est un moyen d'être utile pour les gens. Maintenant que nous avons des menaces venant de l'extérieur, le plus important est de renforcer l'armée. Pour protéger la nation, l'alchimie est...
- Je suis fatigué d'entendre ces opinions de seconde main, » le coupa son maître.
Sa main se crispa sur sa plume blanche. Déçu, il l'était. Son apprenti avait vendu son âme pour devenir l'un de ces chiens, lui, celui qu'il considérait comme son fils, même s'il ne le montrait pas, et sortait toutes ces idioties qu'on voulait faire croire. Devenir alchimiste d'État pour protéger la nation... C'était la meilleure. Le fougueux jeune homme ne connaissait pas la vie...
« Maître... reprit-il. Et dire que si je possédais votre savoir, il serait extrêmement facile d'obtenir la licence d'alchimiste d'État... Honnêtement, je trouve cela intolérable que quelqu'un de votre trempe se décompose dans de telles conditions... Si vous preniez le statut d'alchimiste d'État et acceptiez les fonds accordés, vos recherches iraient plus loin...
- Je n'en ai pas besoin. »
Le vieil homme posa sa plume, tout en penchant sa tête en arrière, le regard perdu dans le vide.
« Mes recherches ont été perfectionnées il y a longtemps, expliqua-t-il. Il s'agit de l'alchimie la plus puissante. En fonction de son utilisation, elle peut aussi être la plus meurtrière. Et je fus satisfait. »
Il marqua une pause, son regard resta vacant.
« Les alchimistes sont des êtres qui, aussi longtemps qu'ils sont en vie, ne peuvent pas avancer sans chercher la vérité. S'ils arrêtaient de penser, l'"alchimiste" mourrait. »
Il tourna la tête vers son disciple, accompagné d'un petit sourire.
« C'est pour cela que je suis un homme qui est mort il y a longtemps.
- S'il vous plaît, ne dites pas ça. Si vous pouviez utiliser ce pouvoir pour le monde...
- Pouvoir... »
Il y eut un silence, le maître venait de se rendre compte d'une chose, qu'il aurait dû comprendre depuis bien longtemps...
« Alors tu veux du pouvoir... »
Il s'arrêta soudainement, puis cracha du sang. Alors ça y est, c'en était fini pour lui...
« Maître !! s'écria le jeune homme.
- Depuis que j'ai vu ta détermination avec mes propres yeux... dit-il difficilement, j'ai pensé te le confier... Quelle ironie... Je n'ai plus assez de temps pour te l'enseigner...
- Qu... s'exclama-t-il en essayant de l'aider à se relever.
- Mes recherches... Ma fille en connaît l'intégralité... Si tu lui dis que tu utiliseras mon alchimie... Mon pouvoir pour le bien des autres, je suis certain qu'elle te le révélera... »
Pourquoi lui avait-il dit tout cela ? Tout simplement parce qu'il avait compris que son apprenti était spécial. Il avait cette force. Cette volonté d'aider les autres, de les sauver. Il pourrait changer le système actuel, faire de ce monde un endroit paisible, enfin.
« Tenez bon !! paniqua le jeune.
- J'étais tellement absorbé par mes recherches... Je ne pouvais rien faire pour toi... Je suis désolé Li... Liza... »
Il fallait qu'il soit au bord de la mort pour se rendre compte de sa plus grosse erreur : son indifférence envers sa fille. Il ne lui avait jamais accordé une parole, un regard, une attention. Pourtant, il tenait à elle. C'était sa façon de la protéger. Il avait peur qu'elle finisse comme lui. Il avait été un abruti complet, depuis la mort de sa femme... Et qu'il avait fait cela.
« Maître !! Maître Hawkeye !! »
Toutefois, il pouvait toujours faire une chose pour elle... Pour sa fille... Il ne pouvait pas la laisser seule.
« Je te confie ma fille... Roy. S'il te plaît... Je t'en prie... »
C'était la meilleure solution. Son élève pourrait prendre soin d'elle. Plus que lui l'avait fait. Le vieil homme l'avait supplié. Il ne pouvait pas tolérer qu'il l'abandonne, comme il l'avait fait. Il devait la rendre heureuse, s'assurer qu'elle ne manque de rien, et surtout ne pas l'abandonner...
Puis ses yeux se perdirent définitivement dans le néant.
« Quelqu'un ! Que quelqu'un appelle un docteur !! Il y a quelqu'un ici ?!! » s'écria le jeune homme brun, affolé, qui porta son maître.
Une silhouette se détacha à l'encadrement de la porte. Si on se fiait à la coupe de cheveux, c'était un garçon. Si on la regardait dans son ensemble, on pouvait voir une fille. Une jeune fille de quatorze ans. Une jeune fille abandonnée. Ses yeux trahissaient cela. Elle semblait toujours fragile, apeurée. Surtout à ce moment-là. Ses mains étaient recourbées, et posées avec inquiétude sur la porte.
Non... Elle ne pouvait pas croire ce spectacle...
Même si son père ne s'était jamais occupé d'elle, elle n'avait jamais souhaité cela. Elle voulait juste qu'il la regarde, ne serait-ce qu'une fois, comme il l'avait fait auparavant... Jusqu'à la mort de sa mère, à ses neuf ans, et qu'il dérape avant de se concentrer sur ses recherches et son enseignement auprès de son nouvel apprenti. Apprenti qui se tenait devant elle.
« Liza ! » s'exclama ce dernier.
Pas besoin de schéma. Elle avait compris. Elle avait compris que son père ne pourrait plus jamais la voir, même s'il le souhaitait.
- Oui, maître.»
Un jeune homme de dix-neuf ans se tenait droit devant un homme d'une bonne cinquantaine d'années qui écrivait à l'aide d'une plume, adossé à un bureau. Son ton, lorsqu'il s'était adressé à son élève, avait été méprisant. Il avait toujours détesté les militaires, et ne comptait pas se convertir au dernier moment parce que son apprenti avait décidé d'être à leur botte.
« Je pensais que je pouvais éventuellement obtenir le titre d'alchimiste d'État de manière à aider mon pays, » se justifia le jeune brun.
Le vieil homme posa sa plume, et le regarda. Un petit sourire manipulateur et malicieux se dessina sur ses lèvres.
« Comme je le pensais, commença-t-il, il est encore trop tôt pour toi d'être le 'Flame Alchemist'.
- Alors... C'est ainsi ? Au final, vous ne m'aurez enseigné que les bases de l'alchimie à connaître.
- Bien sûr. »
Le maître reprit sa plume en main, afin de continuer l'écriture de son ouvrage. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, il le savait bien. En conséquence, il lui fallait terminer rapidement.
« C'est une perte de temps que d'enseigner les fondements à quelqu'un qui se dégraderait en devenant un chien de l'armée.
- "L'alchimie est utilisée pour le bien des gens", n'est-ce pas ? répondit l'apprenti avec un petit sourire qu'il remplaça rapidement par un visage sérieux. Maître, je pense qu'être utile pour l'armée est un moyen d'être utile pour les gens. Maintenant que nous avons des menaces venant de l'extérieur, le plus important est de renforcer l'armée. Pour protéger la nation, l'alchimie est...
- Je suis fatigué d'entendre ces opinions de seconde main, » le coupa son maître.
Sa main se crispa sur sa plume blanche. Déçu, il l'était. Son apprenti avait vendu son âme pour devenir l'un de ces chiens, lui, celui qu'il considérait comme son fils, même s'il ne le montrait pas, et sortait toutes ces idioties qu'on voulait faire croire. Devenir alchimiste d'État pour protéger la nation... C'était la meilleure. Le fougueux jeune homme ne connaissait pas la vie...
« Maître... reprit-il. Et dire que si je possédais votre savoir, il serait extrêmement facile d'obtenir la licence d'alchimiste d'État... Honnêtement, je trouve cela intolérable que quelqu'un de votre trempe se décompose dans de telles conditions... Si vous preniez le statut d'alchimiste d'État et acceptiez les fonds accordés, vos recherches iraient plus loin...
- Je n'en ai pas besoin. »
Le vieil homme posa sa plume, tout en penchant sa tête en arrière, le regard perdu dans le vide.
« Mes recherches ont été perfectionnées il y a longtemps, expliqua-t-il. Il s'agit de l'alchimie la plus puissante. En fonction de son utilisation, elle peut aussi être la plus meurtrière. Et je fus satisfait. »
Il marqua une pause, son regard resta vacant.
« Les alchimistes sont des êtres qui, aussi longtemps qu'ils sont en vie, ne peuvent pas avancer sans chercher la vérité. S'ils arrêtaient de penser, l'"alchimiste" mourrait. »
Il tourna la tête vers son disciple, accompagné d'un petit sourire.
« C'est pour cela que je suis un homme qui est mort il y a longtemps.
- S'il vous plaît, ne dites pas ça. Si vous pouviez utiliser ce pouvoir pour le monde...
- Pouvoir... »
Il y eut un silence, le maître venait de se rendre compte d'une chose, qu'il aurait dû comprendre depuis bien longtemps...
« Alors tu veux du pouvoir... »
Il s'arrêta soudainement, puis cracha du sang. Alors ça y est, c'en était fini pour lui...
« Maître !! s'écria le jeune homme.
- Depuis que j'ai vu ta détermination avec mes propres yeux... dit-il difficilement, j'ai pensé te le confier... Quelle ironie... Je n'ai plus assez de temps pour te l'enseigner...
- Qu... s'exclama-t-il en essayant de l'aider à se relever.
- Mes recherches... Ma fille en connaît l'intégralité... Si tu lui dis que tu utiliseras mon alchimie... Mon pouvoir pour le bien des autres, je suis certain qu'elle te le révélera... »
Pourquoi lui avait-il dit tout cela ? Tout simplement parce qu'il avait compris que son apprenti était spécial. Il avait cette force. Cette volonté d'aider les autres, de les sauver. Il pourrait changer le système actuel, faire de ce monde un endroit paisible, enfin.
« Tenez bon !! paniqua le jeune.
- J'étais tellement absorbé par mes recherches... Je ne pouvais rien faire pour toi... Je suis désolé Li... Liza... »
Il fallait qu'il soit au bord de la mort pour se rendre compte de sa plus grosse erreur : son indifférence envers sa fille. Il ne lui avait jamais accordé une parole, un regard, une attention. Pourtant, il tenait à elle. C'était sa façon de la protéger. Il avait peur qu'elle finisse comme lui. Il avait été un abruti complet, depuis la mort de sa femme... Et qu'il avait fait cela.
« Maître !! Maître Hawkeye !! »
Toutefois, il pouvait toujours faire une chose pour elle... Pour sa fille... Il ne pouvait pas la laisser seule.
« Je te confie ma fille... Roy. S'il te plaît... Je t'en prie... »
C'était la meilleure solution. Son élève pourrait prendre soin d'elle. Plus que lui l'avait fait. Le vieil homme l'avait supplié. Il ne pouvait pas tolérer qu'il l'abandonne, comme il l'avait fait. Il devait la rendre heureuse, s'assurer qu'elle ne manque de rien, et surtout ne pas l'abandonner...
Puis ses yeux se perdirent définitivement dans le néant.
« Quelqu'un ! Que quelqu'un appelle un docteur !! Il y a quelqu'un ici ?!! » s'écria le jeune homme brun, affolé, qui porta son maître.
Une silhouette se détacha à l'encadrement de la porte. Si on se fiait à la coupe de cheveux, c'était un garçon. Si on la regardait dans son ensemble, on pouvait voir une fille. Une jeune fille de quatorze ans. Une jeune fille abandonnée. Ses yeux trahissaient cela. Elle semblait toujours fragile, apeurée. Surtout à ce moment-là. Ses mains étaient recourbées, et posées avec inquiétude sur la porte.
Non... Elle ne pouvait pas croire ce spectacle...
Même si son père ne s'était jamais occupé d'elle, elle n'avait jamais souhaité cela. Elle voulait juste qu'il la regarde, ne serait-ce qu'une fois, comme il l'avait fait auparavant... Jusqu'à la mort de sa mère, à ses neuf ans, et qu'il dérape avant de se concentrer sur ses recherches et son enseignement auprès de son nouvel apprenti. Apprenti qui se tenait devant elle.
« Liza ! » s'exclama ce dernier.
Pas besoin de schéma. Elle avait compris. Elle avait compris que son père ne pourrait plus jamais la voir, même s'il le souhaitait.
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